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Construction circulaire | Neomag #63

Une vision à long terme pour réduire l'impact environnemental du secteur

Dans le cadre d’une politique climatique ambitieuse et d’un pacte nommé « le Pacte Vert pour l’Europe », le continent européen vise la neutralité carbone en 2050. Cette feuille de route environnementale est axée sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), mais aussi sur la transformation de certains secteurs d’activité dont celui de la construction, qui représente 40 % des émissions de GES en Europe.

De plus, c’est un tiers des déchets qui est produit par la construction et la démolition dans l’Union européenne alors que moins d’1 % des matériaux de construction issus de la démolition est actuellement réemployé. Dans ce contexte, l’économie circulaire apparaît comme une solution pour préserver les ressources, réduire les déchets et décarboner le secteur de la construction.

Mais qu'est ce que la construction circulaire et comment la mettre en pratique ?

La construction dite « traditionnelle  » consiste à extraire des ressources, les transformer, les  mettre en œuvre puis exploiter le bâtiment selon, bien souvent, un seul scénario d’utilisation sans 
se soucier de son cycle de vie sur le long terme. En opposition, la construction dite «  circulaire  » 
consiste à diminuer tant que possible l’extraction de nouvelles matières et la production de déchets. Sur le long terme, cela implique de concevoir différemment et d’anticiper « l’après-vie » des bâtiments en les considérant eux-mêmes comme des gisements de ressources locales pour le futur.

En somme, la transition vers une construction circulaire implique de transformer les choix de conception et les choix de matériaux pour préserver les ressources et allonger la durée de vie des équipements et des bâtiments : 

  • Conception adaptable et réversible
  • Matériaux recyclés, recyclables, réemployables et démontables
  • Matériaux locaux et/ou biosourcés 

Le concept de construction circulaire s’applique également en phase exploitation, en visant à être le plus économe en ressources possible (eau, énergie…).

Les étapes de la procédure de justification

Quelles sont les opportunités de la construction circulaire ? 

La circularité appliquée au secteur de la construction apparaît à première vue comme une contrainte : 

  • Prise en compte de nouvelles normes pour la conception dont la norme ISO 20887. Conception pour la Démontabilité et l’Adaptabilité (CpD/A) ou la norme ISO 59020 qui permet de mesurer et d’évaluer la performance circulaire,
  • Réalisation d’études complémentaires telles que le registre informatique des matériaux de construction qui sera obligatoire pour les bâtiments supérieurs à 3 500 m³ dont le permis de construire sera délivré après le 1er janvier 2025 (loi modifiée du 9 juin 2022 relative aux déchets),
  • Choix des matériaux plus complexes (analyse des EPD - Environmental Product Declaration -, performances des matériaux de réemploi, assurabilité …),
  • Dans le cadre d’une politique climatique ambitieuse et d’un pacte nommé « le Pacte Vert pour l’Europe », le continent européen vise la neutralité carbone en 2050. Cette feuille de route environnementale est axée sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), mais aussi sur la transformation de certains secteurs d’activité dont celui de la construction, qui représente 40 % des émissions de GES en Europe.
  • Formation de la main d’œuvre aux nouveaux procédés constructifs.

Mais elle apparaît aussi comme une opportunité économique de création de nouveaux métiers et de nouvelles chaînes de valeur. L’économie circulaire se présente aussi comme un terrain de jeu à la créativité des architectes (mosaïques de matériaux de réemploi, designs repensés, matériaux biosourcés innovants, matériaux géosourcés locaux…). 

Matériaux réemploi, stockage, dépose

En tant que coopérative du secteur, SECO se positionne pour apporter plus de confiance dans les matériaux de réemploi en validant leurs performances et attestant la qualité des processus de dépose, de traitement et de stockage en vue de leur réemploi.

L’attestation vise à augmenter la confiance dans la capacité des acteurs à récupérer et proposer des matériaux de réemploi fiables. Elle s’adresse à tous les acteurs qui participent de manière intégrale ou partielle au processus de déconstruction, récupération, traitement, stockage des ressources concernées. L’attestation Safety in Circularity démontre la maitrise et la qualité du processus de réemploi des acteurs du marché. Pour plus d’information : www.safetyincircularity.be

En parallèle, les divers experts du groupe SECO sont en mesure d’accompagner les revendeurs, acheteurs ou les maîtres d’ouvrages pour l’étude des performances des matériaux de réemploi. Cela garantit ainsi l’adéquation des matériaux à leur nouvel usage projeté et facilite l’assurabilité du projet de construction circulaire en écartant tout risque majeur (exemples : briques de parement, matériaux structurels, techniques spéciales...).

La circularité dans le secteur de la construction, bien qu’elle implique de nouvelles contraintes, présente des opportunités économiques et créatives considérables. Renforcer la confiance dans les matériaux de réemploi est clé et SECO est convaincu de pouvoir accompagner ses clients et partenaires dans la transition vers une construction plus circulaire et durable.

 


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En savoir plus : 

https://www.groupseco.lu/services
http://neobuild.lu/ressources/neomag

 

Source illustration : extrait de « Cadre technique des matériaux de réemploi : Comment justifier les performances techniques des matériaux de réemploi ? », mai 2021, Buildwise (anciennement CSTC)

Crédit image : Freepik

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